Guillaume Flandre, photographe, a été notre reporter le temps d’une semaine à Dakar. Voici la première partie de son récit : « Sur la route du Lac Rose ».
Quand Visiter l’Afrique m’a proposé de partir en reportage photo à Dakar, je me suis tout de suite renseigné sur la ville et ses environs. Il ne m’a fallut qu’une demi seconde de recherche pour voir apparaitre le mot “Lac Rose”. J’ai immédiatement eu envie d’y aller, avant même de savoir ce dont il s’agissait. Je ne connais pas un photographe qui oserait passer à côté de l’opportunité de voir un lac coloré. Impossible.
J’ai noté cette destination dans un coin de ma tête jusqu’au jour J, le lendemain de mon arrivée au Sénégal, sans vraiment savoir ce que j’allais y voir. Ce n’est vraiment pas très loin de Dakar, et une fois avoir fui les fameux embouteillages de la capitale sénégalaise, nous nous retrouvons rapidement sur la route. Je dis “nous”, car j’avais la chance d’être accompagné d’Estelle d’ECAir, de Monsieur Matar qui sera mon guide pour tout le voyage, de notre chauffeur et d’une amie parisienne qui se trouvait par hasard au bon endroit au bon moment.
J’étais si concentré sur la perspective de voir le lac, que j’en ai presque oublié de regarder par la fenêtre de la voiture. Pourtant, à mi-chemin environ, nous traversons le village de Niakul Rap, une petite ville très vivante. Nous décidons donc de nous arrêter pour marcher un peu le long de la route.
Entre les petits étals situés de chaque côté de la route, déboule un enfant qui veut absolument se faire photographier.
Rapidement, Mohammed, Frahim, Soraya, Aïta, Lali, Aïda et tous les enfants du voisinage ont évidemment vent qu’une séance photo improvisée a lieu et veulent tous être devant ou derrière l’objectif.
Mais l’heure tourne, et il parait que le Lac Retba fait sa Cendrillon et ne devient Rose qu’à certains moments de la journée. C’est en fait plus complexe que ça et, comme pour les aurores boréales, les conditions météo peuvent faire que le lac n’ait de rose que le nom. La comparaison s’arrête là, le temps sénégalais étant bien plus clément qu’en Laponie.
Nous arrivons aux bords du lac un jour nuageux et sans vent, c’est à dire dans les pires conditions. Mais rapidement cela change, et prendre une pirogue pour l’explorer se révèle être une très bonne idée.
En effet, les mouvements de l’embarcation sur l’eau excitent les organismes responsables de sa couleur rosâtre et on est émerveillé par ce qu’on voit.
J’étais si peu préparé que je ne savais pas que des hommes, debout sur l’épaisse couche de sel qui constitue le fond du lac, s’arment de bâtons qu’ils utilisent pour casser le sel et le récolter dans leurs barques. Ce sel est ensuite entreposé sur le bord de l’eau et sèche au soleil.
J’ignorais également que ce lac avait longtemps servi d’arrivée au Paris-Dakar. On comprend pourquoi en allant se balader dans les belles dunes de sable clair aux alentours.
Des vestiges du rallye sont d’ailleurs encore visibles, et les véhicules sont entreposés à côté des vendeurs de souvenirs locaux, et de crânes d’animaux.
On finit notre excursion par un poulet yassa à l’ombre des bananiers, en sirotant un jus de bouille. C’est bien plus qu’un lac coloré que l’on rencontre lors d’une visite au Lac Retba.
Merci à la compagnie aérienne ECAir d’avoir rendu ce voyage possible.
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